Formation incendie : le danger du “moins cher”

Une formation incendie insuffisante, c’est une faute. Pas une économie

Formation incendie : quand le “moins cher” expose l’entreprise à un vrai danger


Les responsables formation qui choisissent “au rabais” exposent leurs employeurs sans le savoir

Chaque année, des centaines d’entreprises délèguent leurs formations incendie à des prestataires “low-cost”.
Durée : 1h30.
Contenu : le triangle du feu, quelques diapositives sur les classes de feu, un simulateur de flamme, et parfois même une photo de groupe avec un extincteur.
Objectif affiché : « être en règle ».

Mais cette apparente conformité n’est qu’une illusion dangereuse.
Car en cas d’incident ou d’accident du travail, le choix économique devient une faute juridique, et c’est l’employeur qui en subit les conséquences : pénales, financières et humaines.


L’obligation de sécurité : un devoir non négociable

Le Code du travail (article L.4121-1) est explicite :

« L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs, notamment par des actions d’information et de formation. »

Cela implique que la formation incendie doit être :

  • suffisante : permettre réellement aux salariés de réagir efficacement ;
  • adaptée : prendre en compte la nature du site, des produits et des risques ;
  • efficace : reposer sur des exercices pratiques et des moyens techniques adaptés.

En clair, le coût ne peut jamais justifier une carence de moyens.
Un responsable formation qui sélectionne un organisme uniquement sur le prix fait courir un risque juridique majeur à son entreprise.


Ce que dit la jurisprudence récente


Cour d’appel de Lyon, 22 octobre 2024 – n° 22-02368

➡ L’employeur a été condamné pour faute inexcusable : la formation dispensée n’était ni suffisante ni adaptée aux risques du poste.
Même si une session avait été réalisée, elle a été jugée insuffisante pour protéger le salarié.


Cour de cassation, chambre sociale, 28 septembre 2022 – n° 20-17.100

➡ Le juge précise qu’un employeur peut être sanctionné même s’il a formé, mais mal.
Une formation trop brève, mal structurée ou non contextualisée n’a aucune valeur protectrice.

👉 La ligne est claire :

Ce n’est pas « avoir formé » qui protège,
c’est « avoir bien formé ».


Le vrai problème : la banalisation du “moins-disant”

Les consultations “formation incendie” ressemblent de plus en plus à des enchères inversées.

“Combien pour 10 sessions ?”
“Vous pouvez faire 4 groupes dans la journée ?”
“On veut juste cocher la case Qualiopi.”

Cette logique conduit à des dérives inquiétantes :

Dérive constatéeConséquence
Sessions “éclair” de 1 h à 1 h 30Aucun ancrage durable des bons réflexes
15 à 20 stagiaires par groupeAbsence de pratique individuelle
Formateurs non SSIAP ou non expérimentésIncohérences pédagogiques et risques d’erreur
Contenu générique, copié-colléFormation non adaptée aux risques réels
Aucun scénario d’évacuationRéaction désordonnée en cas d’urgence

Pendant ce temps, le responsable formation signe les bons de commande, rassuré d’avoir “fait le nécessaire”.
Mais le juge, lui, ne regarde pas la facture : il examine la réalité du terrain, les attestations, les durées, les supports et la cohérence pédagogique.


La chaîne de responsabilité : sans appel

  1. L’entreprise est responsable de la sécurité de ses salariés (obligation de résultat).
  2. Le responsable formation ou QHSE agit au nom de l’employeur.
  3. Le prestataire est tenu de délivrer une formation conforme, mais c’est l’entreprise donneuse d’ordre qui reste responsable en cas d’accident.

En cas de blessure, d’incendie ou de panique mal gérée, l’inspection du travail et les tribunaux chercheront :

  • la traçabilité des formations ;
  • la preuve de la mise en pratique réelle ;
  • la qualité des supports et du formateur.

Une session trop courte, purement théorique ou ludique sera qualifiée d’insuffisante, et pourra entraîner une condamnation pour faute inexcusable.


Exemples concrets d’insuffisance

  • Cas n° 1 – Atelier industriel
    Un salarié n’a pas su activer un extincteur CO₂ lors d’un départ de feu sur une armoire électrique.
    La formation reçue quelques mois plus tôt ne prévoyait aucun exercice pratique : le tribunal a reconnu la faute de l’employeur pour absence de formation opérationnelle.
  • Cas n° 2 – Établissement recevant du public
    Lors d’une évacuation, les guides-files n’ont pas respecté les consignes, faute d’avoir répété le scénario d’évacuation.
    Le juge a considéré que la formation n’était pas “adaptée à la configuration des locaux” : l’entreprise a été condamnée.
  • Cas n° 3 – Chantier temporaire
    Une session de 45 minutes “informative” a été jugée insuffisante pour des salariés manipulant des produits inflammables.
    L’employeur a été tenu responsable malgré la présentation d’attestations de formation.

Le vrai sens d’une formation incendie

Une formation incendie ne se résume pas à la diffusion d’un PowerPoint.
C’est un outil de prévention, d’organisation et de sauvegarde.
Elle doit permettre de :

  • identifier les risques spécifiques du site ;
  • connaître les moyens de lutte adaptés ;
  • réagir avec calme et méthode dès les premières secondes ;
  • évacuer efficacement l’ensemble du personnel ;
  • préserver les vies avant tout.

Une vraie formation incendie, c’est celle qui transforme les salariés en acteurs de leur sécurité, pas en spectateurs d’une démonstration.


Chez Sécurité Premium Formation, on ne “fait pas semblant de former”

Nos formations sont conçues pour être sérieuses, immersives et conformes aux textes officiels.

  • Formateurs SSIAP 1-2-3 issus du terrain (pompiers professionnels).
  • Scénarios réalistes adaptés à vos locaux et à vos risques.
  • Supports pédagogiques validés INRS et conformes Qualiopi.
  • Groupes limités pour garantir la pratique de chacun.
  • Modules complémentaires : évacuation, EPI, manipulation extincteurs, exercices AR/VR (réalité augmentée).

Notre objectif n’est pas de “faire une animation”.
C’est de préparer vos équipes à réagir vite, juste et ensemble.


Les bonnes pratiques à adopter

  1. Vérifier les habilitations du prestataire (INRS, SSIAP, Qualiopi).
  2. Contrôler la durée : une vraie formation incendie dure au minimum 3 heures pour un petit groupe.
  3. Adapter le contenu au site (bureaux, industrie, ERP, école, etc.).
  4. Impliquer les équipes : manipulation, alerte, évacuation.
  5. Tracer les formations dans un registre sécurité (avec attestations nominatives).
  6. Prévoir une révision annuelle : les réflexes s’oublient vite.

Le rôle des responsables formation : prévenir, pas cocher

Le responsable formation n’est pas un simple acheteur.
C’est un acteur de la politique de prévention de l’entreprise.
Son rôle est de s’assurer que :

  • la formation répond à une obligation réglementaire,
  • le contenu correspond aux risques du poste,
  • les salariés sont réellement opérationnels.

Choisir “au rabais”, c’est déresponsabiliser la prévention.
C’est ignorer que, derrière chaque session “expresse”, il y a potentiellement des vies en jeu.


Conclusion : la vraie responsabilité, c’est d’anticiper

Un incendie n’arrive jamais au bon moment.
Et ce jour-là, la facture du “moins cher” sera la plus lourde :
celle d’une entreprise condamnée, d’un salarié blessé, et d’un dirigeant qui découvre qu’il n’était pas protégé.

La sécurité ne se négocie pas.
Elle se construit.
Et tout commence par un choix responsable du prestataire.


Sécurité Premium Formation

Centres à Pontault-Combault (77) & Dissay-Poitiers (86)
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Habilité INRS – Agréé Préfecture pour les formations SSIAP – Certifié Qualiopi
🌐 www.spformation.fr