Risques Incendie

La prévention du risque d’incendie s’inscrit dans la démarche globale de prévention des risques. Elle consiste à supprimer les causes de déclenchement d’un incendie et à mettre en place des mesures permettant de limiter l’importance des conséquences humaines et matérielles en cas de sinistre.

Pour vaincre le feu avec un minimum de dégâts, il importe surtout d’agir vite, ce qui implique que l’alarme et l’alerte soient données le plus rapidement possible. Trois actions principales doivent avoir lieu de façon simultanée :

  • déclenchement de l’alarme et de l’évacuation du personnel ou de la mise en sécurité des personnes en situation de handicap le nécessitant, rapidement mais sans précipitation, dans le respect des consignes et des procédures ;
  • réaction rapide et appropriée du personnel à proximité pour éteindre ou contenir le début de l’incendie dans l’attente de l’intervention des secours extérieurs ;
  • alerte des secours extérieurs (sapeurs-pompiers).

Il est ensuite primordial de faciliter l’intervention des secours extérieurs.

Qu’est-ce qu’un incendie ?

Un incendie est un feu violent et destructeur pour les activités humaines ou la nature. L’incendie est une réaction de combustion non maîtrisée dans le temps et l’espace.
La prise en compte du risque d’incendie a conduit à créer des des mesures préventives et notamment de formation.

Danger d’un incendie

Une partie des principaux dangers auxquels s’expose une personne proche d’un incendie sont liés à la chaleur élevée. Même en dehors des flammes, on s’expose au risque de brûlure dues principalement aux fumées chaudes, mais aussi au rayonnement infrarouge, au contact avec des objets chauffés, à l’air chauffé, ou bien aux vapeurs d’eau produites par l’arrosage. 

Les autres risques sont essentiellement respiratoires. En effet le feu consomme le dioxygène de l’air, indispensable à la survie et peut donc entraîner une asphyxie que l’on nomme risque anoxie. En outre le feu dégage des fines particules (communément appelées fumée) qui peuvent venir brûler l’intérieur des poumons, et souvent des gaz toxiques pouvant provoquer des empoisonnements, notamment le monoxyde de carbone (inhalation de fumées). 

La chaleur peut provoquer des explosions de bouteilles de gaz et de réservoirs, ainsi que de certains produits comme les engrais ammonitrés. Ces explosions peuvent provoquer des traumatismes par chute (personne renversée), projection d’éclats, ainsi que de par la surpression occasionnée (blast).

En intérieur, il faut ajouter deux risques :

  • l’obscurcissement de la vision par la fumée : on ne voit pas où l’on va, et l’on peut donc faire une chute ou se perdre ;

le risque d’effondrement de la structure.

Les matériaux modernes, chlorés notamment, libèrent de nombreuses substances toxiques en brûlant

Origine des incendies

Les causes d’incendies sont nombreuses, mais la majeure partie des incendies a une origine humaine (imprudence, malveillance, mauvaise préparation aux catastrophes naturelles telles que tremblements de terre, tsunamis…) : utilisations d’armes(incendiaires notamment) ; causes techniques, dont réactions chimiques très exothermiques, les contextes d’« atmosphères explosives »3 ; utilisation de chalumeaux ou de matériels électriques ou faisant des étincelles, qui sont fréquemment responsables d’incendies de chantiers (un tous les trois jours rien que sur Paris.

Les causes d’incendies “naturels” sont la foudre, l’éruption volcanique avec coulées de lave certaines catastrophes naturelles et bien plus rarement la fermentation (tourbières…).

Selon les experts, les incendies d’origine électrique sont souvent dus à des dégradations localisées des câbles et des connexions entrainant une surchauffe ponctuelle et une carbonisation des isolants qui peuvent s’enflammer dès l’apparition d’un arc électrique, en particulier au niveau des connexions, ces phénomènes étaient quasiment indétectables, jusqu’à l’apparition de la technologie du détecteur d’arc, qui sont devenus obligatoires aux États-Unis depuis plus de dix ans sous le nom de AFCI (Arc fault circuit interupter). Cette technologie est émergente hors des États-Unis et fait l’objet d’une Norme internationale IEC 62 6065 qui définit le mode de fonctionnement de ces produits qui sont appelés AFDD (Arc fault detection device).Après les actes volontaires, on estime que le non-respect de l’interdiction de fumer et les incidents d’origine électrique constituent la majeure partie des risques de départ d’incendie.

Rôle et intervenants

Toute personne apercevant un début d’incendie doit donner l’alarme et mettre en œuvre les moyens dits de première intervention (extincteurs, robinets d’incendie armés) sans attendre l’arrivée du personnel spécialement désigné. Il est ainsi essentiel que l’ensemble du personnel soit formé à la manipulation des extincteurs et des RIA lorsqu’ils sont présents.

Au-delà de cette formation permettant d’acquérir les bons reflexes, des personnes sont spécifiquement formées afin de pouvoir, de manière coordonnée venir en renfort ; ce sont les équipiers de première intervention (EPI).
Sur des sites industriels présentant des risques spécifiques ou éloignés d’un centre d’incendie et de secours, l’action des EPI doit être renforcée par celle des équipiers de seconde intervention (ESI) mettant en œuvre des moyens d’extinction plus importants. Ils sont communément appelés « pompiers d’entreprise ».

Matériel de première intervention

Ils comportent essentiellement les extincteurs portatifs et les robinets d’incendie armés (RIA) et sont à la disposition de l’ensemble du personnel. Le Code du travail, dans son article R. 4227-29, précise qu’ « il existe au moins un extincteur portatif à eau pulvérisée d’une capacité minimale de 6 litres pour 200 m2 de plancher. Il existe au moins un appareil par niveau. Lorsque les locaux présentent des risques d’incendie particuliers, […], ils sont dotés d’extincteurs dont le nombre et le type sont appropriés aux risques  ».

Les extincteurs sont de plusieurs types : tout dépend de l’agent extincteur qu’ils contiennent (eau, poudre, dioxyde de carbone…) et de leur poids ou de leur équipement (sur roues…). Ils doivent être placés sur des piliers ou sur les murs, en des endroits bien dégagés, de préférence à l’entrée des ateliers ou des locaux.

Ils sont signalés par une inscription visible de loin.

Consignes de sécurité incendie

La prévention et la lutte contre l’incendie ne s’improvisent pas. Il est essentiel que l’ensemble des personnes soit formé à l’organisation de la lutte contre l’incendie et dispose des consignes propres à l’établissement dans lequel elles se trouvent. Ces consignes de sécurité incendie comprennent trois parties :

•  les consignes générales concernant la totalité de l’établissement et s’appliquant à l’ensemble des personnes : organisation de l’évacuation et de l’intervention, localisation du matériel d’intervention…

•  les consignes spéciales destinées à certains personnels : accueil/standard, PC sécurité, EPI/ESI/EIT, équipiers d’évacuation…

•  les consignes particulières spécifiques à certains travaux (travaux par points chauds, dans ou à proximité d’une zone ATEX…) ou à certains locaux (atelier, entrepôts, zone de stockage…).

Les consignes de sécurité incendie sont affichées de manière apparente et visibles notamment dans chaque local ou dans chaque dégagement desservant un groupe de locaux. Pour en savoir plus sur les consignes de sécurité incendie, consulter la brochure

Consignes de sécurité incendie Source INRS (ED 6230)

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